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Mliki: Exit le décret 117 et un gouvernement restreint... la solution

L'activiste politique et député à l'Assemblée des représentants du peuple, dont les activités sont gelées, Hatem Mlik, a déclaré dans Midi Show de ce mardi, que la démocratie que devait vivre la Tunisie post-Révolution était celle de la société et non des politiques.
Il a indiqué, à propos des nouveautés sur la scène politique et des décisions du président de la République que son différend avec Saîed porte essentiellement sur la conviction de ce dernier que son pouvoir est absolu, sans être soumis à rendre des comptes.
 

"On a l'impression que Saïed, d'un point de vue démocratique, a eu pour précepteur un "Meddeb" (enseignant coranique traditionnel) et il n'est pas différent du président déchu Ben Ali et de Khomeini", affirme Mliki.
Il a, d'autre part, accusé le président de la République de ne pas travailler, du moins pas suffisamment, malgré la déchéance des institutions de l'Etat.
Et d'ajouter, "le monde entier sait que la Tunisie passe par une crise économique, pourtant aucun pays ne l'aide, sauf l'Algérie", expliquant ceci par l'incapacité de la Tunisie à payer ses dettes. "Que fait Kais Saïed pour y remédier? A-t-il traité un seul dossier, parmi les plus urgents, en l'occurrence  la santé, l'enseignement et le transport?", s'interroge l'invité.

L'intervenant est, également, revenu sur le référendum qu'il considère comme un mécanisme ne pouvant pas relever de la démocratie représentative ni refléter le point de vue du peuple tunisien. "Le référendum se tient dans des circonstances exceptionnelles et celui du 25 juillet ne sera en aucun cas transparent", a-t-il affirmé.
Mliki considère ainsi que la seule solution pour sortir de la crise est d'annuler le décret 117 et d'organiser une réunion entre la présidence de la République,  l'UGTT, l'UTICA et l'Union des agriculteurs, pour se mettre d'accord sur la composition d'un gouvernement restreint, qui ne sera pas sous l'influence de Kais Saïed et ce, jusqu'à la tenue des élections et la mise en place d'une commission pour examiner l'endettement de la Tunisie.
 

"Malheureusement, le peuple tunisien est pris en otage, dans une bataille dans laquelle il n'a rien à voir", déplore Hatem Mliki

 

Amel Letaief

 

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